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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 15:15

Le beaujolais nouveau est arrivé ! Youpi ! Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais je ne saute pas au plafond. Il faut, tout de même, que je l’avoue : je n’aime pas trop ce vin primeur ! Il est trop jeune. Souvent trop vert. La plupart du temps, trop acide ! Ne laissant pas, dans la bouche, une véritable sensation de plaisir ! Sans parler des lendemains qui, comme le disait un mien ami, le père Jeanne pour ceux qui l’ont connu, « ça crée des entretiens serrés avec la lunette des gogues ».

Mais ce n’est pas sa dégustation ( ?) qui compte le plus. Ce qui vaut, surtout, c’est qu’elle s’accompagne, chaque année, de liesse partagée et de franche rigolade.

Il n’y a pas si longtemps, c’est vrai, un monde fou de buveurs réjouis débordait des terrasses des cafés, à une heure où, d’habitude, le commun des mortels qu’ils sont,  rêve paisiblement dans les bras de Morphée. Des buveurs – inaccoutumés- bien décidés à fêter, jusqu’au bout de la nuit, les premiers moûts de l’année.

Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. La fête s’est nettement attiédie. On rit toujours mais à gorge moins déployée. Les gens deviendraient-ils moroses ? Ou bien est-ce, encore, un effet de la crise ?

 

 Le Beaujolais nouveau est, généralement issu des cépages de Gamay N.Gamay[1]

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 14:13

Nos jeunes n’ont plus de repaires. Ils ne font même plus partie d’une ville ou d’une cité. Non ! Ils font partie d’un clan qui ne se reconnaît plus dans les lois d’une république qui les a abandonnés au bord du chemin. Nous avions, pourtant, une belle institution qui était un des fleurons de notre patrie : ‘’le service national’’. Sa suppression a marqué la fracture entre le pays et ses enfants. Je me souviens, et beaucoup d’entre vous doivent s’en souvenir. Nous étions tous logés à la même enseigne. Tous nourris à la même gamelle. Chacun avait droit aux mêmes corvées que son voisin de lit ; voisin qui se trouvait au dessus où au dessous, selon que l’on soit placé dans le lit Picot. Ce service militaire qui soudait les jeunes de notre nation par un mélange de populations différentes en couleur de peau comme en religion! En taille comme en poids. Du nord comme du sud. Conditionnés, dans la tourmente, par cette règle issue de nos ancêtres bretteurs et ferrailleurs : « Un pour tous, tous pour un ». Personne n’était supérieur aux autres mais chacun trouvait plus malin que lui. Une des plus belles périodes de notre jeune existence. Nous n’avions rien mais nous partagions tout. Quelques mois de vie commune à nous aider. A nous supporter. A nous assister. A coopérer. A apprendre le partage et le don de soi au service des autres. C’était une reconnaissance envers notre pays.

Aujourd’hui, l’armée est devenue une profession. Elle n'a plus de place pour les sentiments, nationaux soient-ils. Ce virage vers l’armée de métier a renforcé l’individualisme qui fut le berceau de l’acceptation du  libéralisme économique par nos dirigeants. Ce libéralisme qui vient de nous pousser à la crise et d’où nous ne pourrons sortir que grâce au retour du sentiment de solidarité qui est en fait le sentiment d’appartenance à une même communauté, celle de notre république qui doit nous entraîner vers un destin commun, de droits et de devoirs.

Mais suis-je bête, nous sommes pris sans les mailles du filet. Prenons l’exemple de Peugeot.  Ses principaux actionnaires vivent en Suisse pour échapper à l’impôt. Ces derniers viennent de voter les fermetures d’usines un peu partout et surtout en France. Il est bien certain que ces gens sont loin de toute notion de partage et de solidarité. Quoique, que pour une fois , ils voudraient bien en profiter, recevoir et surtout ne pas donner, de peur de se ruiner. Il faut protéger sa petite personne de la misère! Qu’importe si le plus grand nombre en souffrent ...

Pas bien jolie cette France là! C'est la France qui vient de subir 17 ans de droite. Le mal a commencé sous Chirac, auteur de ce gâchis. Suivi en cela par  5 ans de Sarkozisme. Et qui en redemandait, quitte à pactiser avec le diable au corps de femme (suivez mon regard). En accord avec cette France qui protège et encense les riches. La France qui avait dit vouloir moraliser le capitalisme mais n’en a rien fait.  La France que je ne reconnaissais plus car trop éloignée des idéaux qui  avait donné naissance à sa République. Combien faudra t’il de temps pour sortir des ces filets tendus et serrés  depuis trop  longtemps, afin que les esprits de certains retrouvent  la voix de la nécessité,  de la justice et du partage ? Seul moyen de rétablir la confiance de nos concitoyens dans nos institutions. Seul moyen de sortir notre pays du gouffre d'appesantissement  dans lequel nous ont fourrés ces tristes individus.

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 15:25

 

 

 

 

 

 

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Echancrure dans le rocher sur la mer à Scandola

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et ce coucher de soleil replendissant sur les monts du Morvan. Ca laisse rêveur...

Coucherde soleil en Morvan.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Que dire des ''Hauspices de Beaunes''? Un architecture qui vaut le détour. C'était en compagnie de notre ami Michel Lefer. Merveilleux souvenirs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 10:33

 

 « La mortalité sur la route a baissé de 15,7% en octobre par rapport au même mois de 2011, a annoncé ce jeudi la sécurité routière.  Sur les dix premiers mois de l'année, comparés à la même période en 2011, le nombre des personnes tuées sur les routes est en baisse de 9,1%, soit 303 vies sauvées. » 

  

Bel effort!  Certains diront que c’est grâce à l’activité débordante de notre gendarmerie, bonne à voir le monde à travers ses jumelles répressives. Que c’est grâce à l’installation sauvage de radars destinés à faire du fric sans scrupules ni honte. Que c’est grâce à la bonne conduite de nos concitoyens. En ce qui me concerne, j'ai une autre réflexion qui vaut ce qu'elle vaut... je dirais que la bonne raison de cette réussite est tout simplement due à la crise. Les prix des carburants. lLa hausse du coût des péages. La stagnation du pouvoir d’achat. La baisse du nombre de vacanciers sur les routes. Finalement, grâce à la crise, vous verrez que lorsque le prix du carburant sera inaccessible , forcément, il n’y aura plus du tout d’accident sur les routes, car elles seront vides de tout trafic. En attendant , comme l’état a toujours besoin de fric et qu’il faut donner du travail aux fonctionnaires en uniforme et képi, on continue de pressurer l’automobiliste. Histoire de comparer les choses de la vie, je veux simplement rappeler ici la mortalité provoquée par les cancers : plus de 90 000 décès.

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 10:03

 

Les adhérents de l'UMP ont du mal à trouver leur timonier. Les résultats que la presse retient, c’est le pourcentage  d’attaques que se portent les candidats. Entre tricheries, tromperies et falsifications, ceux-là même qui jetaient l’anathème sur les élections au secrétariat du PS. Vu sous un autre angle, le choix était cornélien. On doit le reconnaître.  Il leur fallait choisir entre un ex secrétaire général qui se croit d'ailleurs plus général que secrétaire et qui, à force de prendre tous les virages à droite, doit forcément revenir à son point de départ et un ex collaborateur de despote éteint qui, lui, rate ses virages en scooter. Voilà qui justifie que la ligne du parti soit de droite. Les deux ne viennent pas à la cheville du loser défait, c'est dire ainsi pourquoi l'un l'a déjà dans le plâtre et l'autre  va l'avoir dans le baba. Comme c'est difficile aujourd'hui d'être militant UMP qui plus est à jour de sa cotisation ! Il y a des jours comme ça où le militant endure même si les militants sont durs et où il vaut mieux supporter Saint-André que porter sa croix... à moins d'être né sous X.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 10:37

Je ne peux résister au désir de vous faire partager l'analyse d'un ami blogueur sur l'intervention de la Chancelière Merkel dans la campagne présidentielle Française.

"Ne faut-il pas de condamner la récente et directe intervention allemande dans la campagne électorale, qui montre une arrogance et une volonté hégémonique qui rappellent (les mots sont pesés) d'autres époques de l'histoire. Celle où Bismarck, fort de sa puissante industrie et de son appareil militaire qui avait fait une démonstration éclatante autant à Sadowa contre l'Autriche qu'à Sedan contre une armée française valeureuse mais commandée par de rares incompétents et un traitre (Bazaine), imposait sa volonté par le non dit. Celle ensuite où, au vu de cette puissance, l'Allemagne contraignait la France à céder au Maroc rien qu'en montrant ses muscles. Qu'au mépris de tous les usages diplomatiques la Chancelière Merkel s'immisce de manière ostensible dans la campagne électorale, annonce qu'elle participera à des meetings de Sarkozy et organise le boycott de celui qui est désigné par la plupart des enquêtes d'opinion comme le vainqueur sinon probable du moins possible de mai 2012, sans que l'ensemble de la classe politique française se dresse vent debout contre cette outrecuidance, en dit long sur l'internationale financiariste. Mitterrand faisait autrement peur que le très raisonnable Hollande (euphémisme), et les pays voisins n'ont alors pas commis une telle ingérence. Que des descendants de la tradition gaullienne soutiennent Sarkozy, c'est déjà quelque chose qui laisse pantois. Qu'ils laissent passer une telle énormité sans protester vent debout est une autre incongruité, qui abasourdit quiconque connaît les usages diplomatiques. Seul Guaino a vaguement grogné... J'imagine mal le défunt Séguin ne pas rugir devant cette incongruité, quand bien même il aurait choisi de soutenir Sarkozy par défaut.. Certes, Merkel a un interlocuteur idéal avec Sarkozy qui, après s'être contre toute logique attaché à la remorque d'un "Baby Bush" déconsidéré et déshonoré dans son propre pays, ne trouve rien de mieux que de suivre avec veulerie les diktats de la dirigeante d'une nation certes amie, mais néanmoins concurrente et qui ne fait aucun cadeau quand ses intérêts sont en jeu. Pour notre président (peut être encore pour cinq ans... à méditer), l'idée que notre pays fort de ses 2.000 ans d'histoire et de son immense tradition diplomatique puisse avoir une politique en partie autonome et conforme à ses intérêts semble inconcevable. Giscard fut le petit télégraphiste de Brejnev, et cela lui coûta cher. Sarkozy est le caniche de Merkel, auto-condamné à répéter avec veulerie tous ses diktats y compris (un comble!) ceux qui finalement seront repoussés par... le propre gouvernement allemand dont certains membres sont plus lucides que ce paon vaniteux de Schauble, celui qui ose se rengorger: "désormais, l'Europe entière parle allemand" (à part cela, c'est la France qu'on surnomme ironiquement la Grande Nation outre-Rhin, au nom de sa supposée arrogance) Merkel est évidemment libre de recevoir et de visiter qui elle veut, quand elle veut, tout comme les candidats à la présidentielle le sont. Seulement il y a la manière, et la diplomatie ne manque pas de formules pour habiller les refus polis : on invoque en général "les difficultés d'emploi du temps respectifs". Laisser fuiter puis démentir mollement la décision des quatre chefs d'état conservateurs (Monti, Rajoy, Cameron, Merkel) qui sévissent actuellement en Europe, de boycotter Hollande, est un acte de guerre non pas dirigé contre lui, mais contre une potentielle majorité de Français décidés à voter en sa faveur (ce n'est pas – encore ? – la BCE qui désigne les présidents). Les Allemands se scandaliseraient que la diplomatie française organise une coalition de gouvernements visant à influencer leurs élections – et ils auraient raison : il y a plus qu'une nuance entre des soutiens de "parti frère à parti frère" et des positions diplomatiques qui mettent les états en première ligne. Arguments de Merkel, pour justifier la guerre déclarée à Hollande et a fortiori aux candidats qui ne pensent pas comme le caniche du moment ? La volonté réelle ou supposée de renégocier un traité mis au point aux forceps soi-disant pour sauver l'Europe et l'Euro, en réalité uniquement pour sauver les intérêts privés compromis par des manœuvres délirantes de la finance, traité qui est, à quelques rares alinéas près, la copie conforme des exigences teutonnes qui font prévaloir la finance technicienne sur la démocratie. D'obscurs codicilles d'un quelconque Mécanisme Européen de Stabilité condamné de toute manière avant de naître comptent plus pour Merkel que la dérive nationaliste, xénophobe, agressive, antisémite de son voisin hongrois qui ne la choqua que quand il remit en cause "l'indépendance de sa banque centrale" (pas fou, si Orban n'a pas reculé sur le verrouillage de la démocratie et des médias chez lui, il a capitulé immédiatement sans condition sur ce point...) Il faudra que Merkel nous dise quand, dans l'histoire, la vocation des traités n'était pas d'être renégociés en fonction des intérêts respectifs de chacun, au vu de l'évolution de la situation et des rapports de force. Faut-il rappeler qu'en 1947, après sa capitulation sans condition, l'Allemagne n'était plus une nation mais des territoires occupés dans lesquels les habitants ne bénéficiaient d'aucun droit, sinon de celui de travailler dur pour réparer en partie les crimes hitlériens - et que ce furent une succession de renégociations conduite d'abord par Adenauer qui en firent la première puissance européenne ? Aurait-on appliqué les principes de Merkel, que de nos jours l'Allemagne serait démembrée en plusieurs pays sous tutelle permanente dotés d'une économie à caractère pastoral, privés d'industrie autre qu'extractive, les ressources brutes alimentant les autres nations au titre des dommages de guerre, avec interdiction de se doter de la moindre force armée (plan Morgenthau). A supposer qu'on ait laissé passer cette énormité, stupide en plus d'être indigne, on évoquera un autre épisode : la réunification (qui prit toutes les formes d'une annexion pure et simple de l'Est par l'Ouest) n'aurait, quarante cinq ans après, jamais vu le jour sans renégociation puisqu'il suffisait qu'une puissance partie prenante la refuse pour qu'elle soit rejetée... Et Thatcher n'était pas enthousiaste, euphémisme ; quant à Mitterrand il exigeait à juste titre des garanties. L'arrogance allemande est-elle désormais telle que le précepte "ce qui est acquis par Berlin est acquis ; on peut renégocier tout le reste à l'infini" devient postulat ? Il faut le dire clairement. Cela permettra d'ouvrir les yeux sur la "construction européenne actuelle" et sans doute de revenir à une logique autrement plus saine... non pas la rejeter évidemment : si le patriotisme donne un élan, il faut se méfier du nationalisme ; mais pour rebâtir l'Europe sur d'autres fondements, en rappelant à l'Allemagne que quoiqu'elle pense, sans nous elle n'est rien. De quoi vivrait-elle sans ses exportations, dont les deux-tiers vont vers la zone Euro : quel serait le montant de ces exportations avec un "euro-mark" réévalué de 50 à 60% vers une zone "euro-sud" plongée en outre dans une récession profonde par le fait des Diktats teutons (donc des prix allemands augmentés d'autant) ? Concluons en rappelant qu'Allemands et Français sont dans leur immense majorité d'accord sur une chose : ils ne veulent pas vivre les uns comme les autres. N'en déplaise aux européistes bêlants, le concept de pays, de nation, de tradition, veut encore dire quelque chose aux yeux de neuf Européens sur dix : les Allemands ne seront jamais des Français, et vice versa. Que nos (encore) amis allemands vivent leur vie. Qu'ils ne nous empêchent pas de vivre la notre et qu'ils se débarrassent de leurs politiciens assez imbéciles pour, à force d'arrogance, réveiller les vieux démons (ce que personne ne souhaite parmi les démocrates). Tout le monde y gagnera, eux les premiers qui n'aimeraient sans doute pas se faire traiter de Schleus ou de Boches, comme leurs parents et grand-parents.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 09:45

Un référendum ! Pourquoi pas ? Tout dépend du sujet qu’il concerne. Sur le fond, on ne peut qu’être d’accord avec un tel recours qui relève de la démocratie participative et donne la parole au peuple. A condition, toutefois, que son usage soit limité à de grands problèmes de société, engageant l’avenir du pays. Bon nombre de spécialistes du droit constitutionnel partagent ce sentiment. Le référendum, ne saurait, en aucun cas, être un mode de gouvernance. On ne peut pas faire un référendum toutes les semaines ou tous les mois pour chaque décision à prendre. Qu’en est-il du projet de Nicolas Sarkozy de soumettre à référendum, s’il était réélu, l’allocation-chômage. Ceux qui la perçoivent seraient mis dans l’obligation de suivre une formation proportionnelle et d’accepter, ensuite, n’importe quel emploi qui leur serait proposé. Les réactions sont aussi vives que nombreuses. Il est vrai que l sujet conflictuel c’est bien celui du chômage. Les hommes et les femmes qui se retrouvent sans emploi du soir au lendemain ne sont pas des nantis, des privilégiés, mais de véritables sinistrés sociaux. Ils sont humiliés dans leur dignité, en proie au vertige de l’avenir. Avec cette lancinante question : « De quoi demain sera-t-il fait ? ». Voici qu’on en arrive à les présenter comme des profiteurs, des fraudeurs installés dans l’assistanat. Cette culpabilité leur fait outrage. L’aide nécessaire qu’ils perçoivent de la nation s’inscrit tout simplement dans la solidarité. Vouloir exiger que les chômeurs acceptent, à l’issue d’une formation, la première proposition venue, c’est les rendre responsables de leur situation et c’est inacceptable. Il faut mettre le doigt sur la véritable plaie et souligner à juste raison que « le problème c’est le chômage et non les chômeurs ». Pour autant, il est incontestable qu’il puisse y avoir toujours de mieux adapter notre système d’indemnisation du chômage, de formation et de recherche d’emplois. A l’évidence, s’il est un sujet qu’il ne faut surtout pas traiter par référendum c’est bien le chômage. Il est par nature conflictuel et délicat, propre à toutes les interprétations. Peut-on imaginer un référendum dont la question serait : « Êtes-vous pour ou contre l’allocation-chômage ? ». Car, ne nous leurrons pas. C’est la vraie question qui sera posée. Et, à moins de vouloir attirer à soi les voix extrémistes, quel peut être le but d’une telle consultation populaire ? Il faut revenir à plus de sérénité, à plus de réalisme et tout faire pour qu’on ne s’engage pas dans un débat qui envenimerait la campagne présidentielle. Ce dossier à très haute sensibilité, ne peut être réglé que par un dialogue avec tous les partenaires sociaux, syndicats et chefs d’entreprises. Nicolas Sarkozy n’a pas toujours été un ardent défenseur du référendum. Il s’en éloignait même en 2007 avec cette interrogation : « Croyez-vous que si je suis élu, je vais aussitôt dire aux Français, j’ai besoin de vous demander votre avis sur un autre sujet ? ». Et qu’en fut-il du référendum de 2005 sur la constitution Européenne, ou la majorité des Français avaient votés ‘’NON’’ à 54,68 % ? S’en est-il, seulement, soucié ? Alors que tous les candidats à cette élection présidentielle affirment haut et fort, leur volonté de rassembler les Français, il y a lieu d’éviter tout débat de nature à créer la division. C’est dire qu’il importe de faire bon usage du référendum et de ne pas en faire un facteur de discorde.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 14:38

Les mots peuvent être aussi meurtriers que des balles de révolver. Il faut faire attention à ‘’ceux que l’on utilise’’. On vient d’en avoir l’exemple avec une petite phrase –une de plus- de Claude Géant. Elle a mis le feu aux poudres. En déclarant que : « contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas », il a provoqué une véritable onde de choc. Elle a conduit le député apparenté PS de la Martinique, Serge Letchimy, à réagir avec brutalité, en plein débat de l’Assemblée Nationale. « Aucune civilisation ne détient l’apanage des ténèbres ou de l’auguste éclat » a-t-il lancé au ministre de l’intérieur. « Aucun peuple n’a le monopole de la beauté, de la science, du progrès ou de l’intelligence. Vous privilégiez l’ombre. Vous nous ramenez, jour après jour, à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration. » Tollé dans la majorité, au point que le Premier ministre, suivi des membres de son gouvernement, à quitté l’hémicycle. Du jamais vu depuis l’affaire Dreyfus. Claude Géant ne pouvait pas ignorer que sa « petite phrase » provoquerait un séisme politique. Elle rejoint les thèses du FN. Ses propos étaient, à l’évidence, discriminatoire. Dire que « toutes les civilisations ne se valent pas » est contraire à la réalité. Toutes les civilisations ont leurs richesse, leurs valeurs et leurs raisons d’être. Elles sont simplement différentes à travers leur mode de vie, leur culture, leurs traditions, leur religion. Le ministre de l’Intérieur a donc délibérément pris des risques qu’il lui revient d’assumer. Que le député Martiniquais ait réagit à ces déclarations peut se comprendre. Mais lui-même a dépassé les bornes avec des assimilations démesurées. Il faut savoir garder raison en toutes circonstances. Jamais une campagne électorale n’aura été engagée dans un tel climat de haute tension. Il n’y a pas un jour sans déclaration enflammée, importune, de nature à jeter de l’huile sur le feu. Plus ou moins, tous les candidats portent la responsabilité de ces couacs, de cette cacophonie, de cette foire d’empoigne qui tourne parfois au jeu de massacre. C’est prendre le risque d’occulter le débat et de désorienter, de lasser les électeurs qui se retrouvent sans repaires évidents. Il est, certes, utopique d’imaginer un code de bonne conduite. Mais il serait vraiment utile de calmer le jeu au moment où l’entrée en campagne de Sarkozy va accélérer les choses. Avec le risque même d’emballer le moteur. Il serait souhaitable que les candidats se respectent davantage, s’éloignent des querelles de personnes pour s’en tenir à l’essentiel. Face à la crise qui angoisse le pays, ce qui importe à chacun c’est de savoir ce dont quoi   demain sera fait. Les Français attendent des réponses claires, des engagements solides sur l’emploi, l’éducation, la santé, le pouvoir d’achat. Il ne s’agit pas d’aseptiser le débat mais de lui donner plus de consistance et plus de vérité. « Le rôle de la presse n’est pas de faire plaisir mais de tremper la plume dans la plaie » disait Albert Londres. Ce qui est vrai pour la presse l’est aussi pour la politique. Elle doit s’exprimer sans insulter. C’est ce qui s’appelle simplement :’’La Démocratie’’.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 15:31

Ils partirent 13,14, 15 … Combien seront-ils, finalement, sur la ligne de départ à la course présidentielle ? Ils ne sont pas moins de…connus ou inconnus, à revendiquer cette prétention. Tous n’iront certainement pas jusqu’au bout, soit par manque des cinq cents parrainages exigés, soit parce qu’ils n’auront pas les moyens de financer leur campagne. Les premiers rôles évidemment tenus , si l’on se réfère aux sondages, par Sarkozy, dont la candidature ne laisse pas la place au doute, même si elle se fait attendre, par François Hollande et par Marine Lepen. Quant à François Bayrou, il est celui d’où pourrait venir la surprise ! A gauche, il y a aussi Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Et puis, nous arrivons aux petots candidats avec lesquels il faudra, tout de même, compter dans un score qui pourrait être serré. Il y a des voix qui peuvent peser lourd dans la balance. Hervé Morin, Dominique de Villepin, Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin, Corinne Lepage qui sont créditées, au mieux, de 2% d’intentions de vote, les chasseurs, sont surtout là pour exister, faire passer des idées et, pour certains, négocier un retrait. A moins de dix semaines du scrutin on a du mal à y voir clair. On est dans une campagne en faux-semblant. Sarkozy brouille lui-même le jeu en voulant être à le fois candidat et Président, ce qui empêche ou retarde le débat que chacun attend. Nous avons un semblant de programme qui se profile dans un média hebdomadaire dans lequel on trouve surtout des mesures visant à opposer le peuple français : celui de ceux qui ont du travail et ceux qui n’en trouve pas. Plus de quatre millions de chômeurs à qui l’on va, soit disant, proposer des stages de reconversion. Et après ? Que deviendront-ils en fin de stage ? Il y a de quoi être très inquiet sur ce sujet qui est celui dont les français se sentent le plus pessimistes. François Hollande est passé à la vitesse supérieure, dans une ‘’Lettre à tous les Français’’. Avec un engagement qui n’est pas sans rappeler celui de François Mitterrand en 1981 : ‘’Le changement c’est maintenant’’. Il lui reste à bien fixer le cap. Son discours du Bourget à éclairé le monde politique d’un regard nouveau. Il précise les mesures qui seront prises, s’il était élu, pour remettre le pays sur les bons rails et traiter au fond les plaies sociales qui gangrènent notre société à savoir, en priorité le chômage, l’injustice (fiscale, laborieuse et sociale), l’insécurité. Ce qui est vrai pour Hollande l’est tout autant pour les autres candidats. Qu’on nous préserve d’une foire d’empoigne ! Qu’on nous épargne un affrontement politicien. Ces petits mots malfaiteurs … Ces petites phrases assassines … du genre ‘’si celui-là est élu se sera la guerre’’ ou bien ‘’la différence des civilisations’’ pour ne citer que ces dernières. Ce que les électeurs attendent, dans cette période difficile s’il en est, c’est un impératif de clarté. A chacun de faire la part des choses en toute objectivité et de choisir, en son âme et conscience, celui qui leur apparaîtra comme le mieux armé pour apporter des solutions concrètes à la crise qui étouffe le plus grand nombre. Justement, les chômeurs, les smicards, les petites retraites (celles, en 2007, d’une promesse d’augmentation de 25%) les petits paysans, les petits artisans…la liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut. Il y a pour tous un besoin d’espoir, un besoin de renouveau et par là même un besoin de vérité. Les promesses n’ont de place que si elles apportent de véritables et d’efficaces réponses à nos problèmes. Quel que soit celle ou celui qui accèdera à la présidence de la République, elle ou il aura comme priorité des priorités à rassembler le pays autour de valeurs fortes. Il aura surtout à ouvrir l’avenir à notre jeunesse et à lui restituer le droit de rêver qu’elle n’aurait jamais dû perdre.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 10:09

A moins de trois mois du premier tour des élections présidentielles, il est encore très difficile de décrypter avec certitude l’horizon électoral. Un horizon qui s’inscrit dans la plus grande morosité sociale. On assure que les Français sont les plus pessimistes. Comment ne le seraient-ils pas quand le pouvoir d’achat ne cesse de baisser, que le chômage s’étend, que la précarité ne cesse  de progresser et que chaque jour des plans de licenciements sont annoncés ? Du soir au lendemain, des familles se trouvent plongées dans le désarroi parce que des dirigeants d’entreprises ont décidés de délocaliser, sacrifiant leurs salariés sur l’autel du profit. Ces mêmes salariés qui ont permis l’enrichissement par leur travail de ces patrons voyous et de leurs comparses actionnaires.

Cette situation ne peut, évidemment, pas être sans conséquence sur l’élection présidentielle quand on sait que les ouvriers représentent 40% de l’électorat. C’est bien pour cela que Marine Lepen et François Bayrou s’adressent particulièrement à eux dans leurs interventions.

Malgré les attaques caricaturales de l’UMP et les maladresses de son propre camp, François Hollande reste le mieux  placé pour le premier tour alors que Sarkozy ne parvient pas à regagner le terrain perdu. Au contraire, il régresse selon un sondage organisé au lendemain du ‘’Sommet social’’. Il est talonné par Lepen dont la côte oscille entre 17 % et 22 %. Il est vrai que l’on n’est pas rentré dans le vif du débat et que le Chef de l’Etat se contente pour l’instant d’une campagne en trompe l’œil. Le candidat n’est pas encore sorti du bois. Un retournement est toujours possible, mais le risque d’un nouveau 21 avril est à écarter même s’il demeure très aléatoire. Un face à face Sarkozy/Hollande semble plus probable. Toutefois une confrontation Hollande/Lepen n’est pas à exclure.

Il ne faut pas sous-estimer François Bayrou et l’avance de Jean-Luc Mélenchon. Le président du Modem y croit lui, estimant que, s’il se retrouvait seul, face au candidat socialiste, il bénéficierait d’un bon report des voix de l’UMP et du Front National. Il aurait, pourtant, du mal à combler son déficit, François Hollande ayant une bonne longueur d’avance et pouvant espérer rassembler sur son nom les suffrages écologistes et du Front de gauche. On voit mal J.L Mélenchon et les communistes faire un autre choix. Une certitude : ces voix pèseront lourd dans la balance.

Cela dit, les scénarios les plus plausibles risquent d’être démentis car nous sommes dans une situation de crise qui évolue d’un jour sur l’autre. Les candidats sont obligés de naviguer à vue, de corriger leurs positions, de revoir leurs promesses et leurs engagements.

Il faudra, surtout, dans ces jours de tension à venir que les candidats gardent la tête froide, les pieds sur terre et ne se laissent pas aller à des comportements qui dénatureraient le débat attendu. Ce sont de graves moments que nous allons vivre, parce que ce qui est en jeu c’est le devenir de notre société, cet-à-dire, l’avenir de nos enfants. Nous allons, forcément, entrer dans une ère nouvelle. Il faudra reconsidérer la place faite aux courants d’opinion et de pensée. Dans la foulée des législatives l’extrême-droite pourrait siéger à l’Assemblée Nationale. On évoque des possibilités d’en venir, selon une logique démocratique, à une représentation proportionnelle. Et ce qui est vrai pour le F.N. pourrait l’être pour d’autres formations politiques.

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