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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 14:09

Une enfance difficile... Car à la maison il fallait faire très attention. Pensez donc, entre les commodes et les guéridons, les vitrines. Et surtout les consoles dorées à la feuille, les bergères, les méridiennes et les cabriolets. Au milieu de tout cet inconfortable capharnaüm Louis XV, la vie n'était pas drôle. Et les croûtes. . . Chardin, Boucher, Coypel, Lemoyne, plus des excentriques ... Pissarro, Corot, Van Dongen, et même quelques décadents ... Seurat, Modigliani, Klimt… pas folichon tout ça ! Pas beaucoup de place pour les photos de Marilyn et de Rita ! Mes nuits étaient moroses. Et puis c'était du fragile chez nous ! Pas trop possible de jouer aux petites voitures ou au yoyo dans le salon. Pas question non plus de se vautrer sur un canapé en rentrant du tennis, ni de découper les pages des ouvrages de bibliophilie pour en faire des cocottes ou des avions ! Et l'argenterie ... si lourde! Et la fragilité des Sèvres ... Toute l'histoire qu'on me fit pour avoir essayé ma carabine à plomb sur une collection de Hannong. Invivable vous dis-je. À quoi bon raconter ma terne existence ?

Pas intéressé par les études mais scrupuleux, j'ai très tôt travaillé chez mes parents, de besogneux commerçants antiquaires. Au fond de la boutique je me suis occupé des écritures et de la surveillance du petit personnel. Pas de la tarte ! Quarante cinq années de labeur gris. Une épouse austère, perdue depuis quatre années. Deux enfants qui maintenant font des affaires dans les îles grâce à quelques judicieuses restructurations de patrimoine. L'héritage? Parlons-en ... Heureusement que mes parents avaient pris leurs dispositions: le pécule suisse a permis de payer les droits de succession et de laisser chez les helvètes une poire pour la soif. Mes biens? Pas grand-chose ! L'humble demeure où j'habite près d'Arcachon et un minuscule pied-à-terre parisien dans le XVIème, et deux petits appartements que notre SCI loue à des gens biens dans les Hauts-de-Seine. Bref je suis un obscur retraité, ma pension n'est pas bien grassouillette. La preuve? Mes revenus sont si modestes que le bouclier fiscal ne me concerne pas, tant s'en faut ! Tout irait à peu près bien ; je ne suis ni difficile ni exigeant ! Mais voilà, Nosferatu est d'une voracité monstrueuse : je suis assujetti à l'ISF !

Dix sept mille deux cent soixante euros, rien que ça ! Deux mois de pension! Alors je fais quoi moi ? L'entretien de mon chien n'est même pas déductible, et pourtant il bouffe le doberman! Il va falloir que je me prive cruellement. Des restrictions ... À mon âge ... Un scandale! J'hésite entre la suppression de mes deux petits voyages aux Antilles et les services d’une très accorte femme de ménage aussi affectueuse que compréhensive, patiente de surcroît. Quel dilemme ! Un martyre cornélien ! Voilà où des gens comme moi, des bons citoyens, des Français de souche en sont réduits. Quand je vois cette gabegie, tout ce que l'on distribue aux flemmards, aux va-nu-pieds, j'en ai les sangs en ébullition. Le soir je caresse mon vieux ‘’gastinne renette’’ ; il va falloir revenir aux fonda-mentaux. (Gastinne Renette est une maison fondée par Louis Gastinne et Albert Renette en 1812 à Paris pour fournir du matériel de duel et de chasse)

Statistiques 2010 en France : 8 millions six-cent mille pauvres qui vivent sous le seuil de pauvreté (964 € par mois) et 1 enfant sur 5 est touché par ce fléau, surtout dans les familles nombreuses.

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 14:15

RENCONTRES

- Astronaute recherche femme lunatique.

- Artificier cherche femme canon.

- Sourd rencontrerait sourde pour trouver terrain d'entente.

- Jeune homme désintéressé épouserait jeune fille laide même fortunée.

- Abeille épouserait frelon. Lune de miel assurée.

EMPLOI

- Metteur en scène cherche nain pour rôle dans court métrage.

- On recherche deux hommes de paille (1 grand, 1 petit) pour tirage au sort.

- Cannibale mélomane cherche travail dans opéra-bouffe.

- Offre bonne place de gardien de vaches. Paiement par traites.

- Inventeur produit amaigrissant cherche grossiste.

ACHAT - VENTE

 - Cause fausse alerte, vends cercueil en ébène, jamais servi.

- Chien à vendre : mange n'importe quoi. Adore les enfants.

- A vendre robe de mariée portée une seule fois par erreur.

SERVICES

- Analphabète ? Écrivez-nous dès aujourd'hui pour obtenir une brochure gratuite sur nos formations accélérées.

DIVERS

- Homme sans histoires recherche éditeur pour devenir écrivain.

- Souffrant d'insomnies, échangerais matelas de plumes contre sommeil de plomb

- Échangerais voiture de sport endommagée contre chaise roulante en bon état.

- Perdu partie haute d'un dentier. Merfi de le reftituer à fon propriétaire auffitôt que poffible.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 11:32

Réussir ... Tout en effet s'y prête. À propos de la ghettoïsation, les fumeuses ZEP offrent un efficace tremplin. Outre le sous-effectif d’enseignants, se sont les moins aguerris et les moins expérimentés qui y sont affectés. En ces lieux, le nécessaire brassage social et culturel est inexistant. Entravés par la même chaîne, les élèves traînent les mêmes boulets. Leurs aînés les informent que, même s'ils réussissent leurs études, ils ne seront pas quittes : origines et situation géographique plomberont, presque irrémédiablement, leurs candidatures. Beaucoup d'étudiants sont des cumulards... Études et travail. Heureusement, la pénurie de logements universitaires est compensée par de gentils propriétaires qui louent des gourbis pour des sommes astronomiques, tout en exigeant des garanties au carbure de tungstène. Heureusement encore, des tendres se montrent arrangeants, surtout avec les jouvencelles, à condition d'avoir un libre accès aux soupentes qu'ils proposent Les héros des PME ne sont pas en reste à l'égard des jeunes. Ils les aiment énormément et cherchent à  faciliter leur l'intégration dans la vraie vie. Succession de stages non rémunérés. Promesses illusoires. Qualification photocopieuse et petits plateaux. Ainsi le diplômé qui ne trouvera pas de travail pourra faire valoir ses titres dans la restauration rapide ou les grandes surfaces. Une large proportion des installés voit en la jeunesse une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, une variable d'ajustement économique. Et l'on s'étonne, et l'on s'indigne d'une perte des valeurs, d'une violence qui, finalement, est une réplique de l'autre, celle de notre société. Est-il besoin de souligner que la télévision, encore elle, diffuse des séries et des films creux dont la brutalité est le seul fond. Délinquance chez les adolescents? Soit. Non respect des lois? Soit. Nous leur donnons de superbes exemples! Monsieur Tapie, escroc notoire, se voit récompensé par l'État. Monsieur Balkany, escroc avéré était en son temps de tous les voyages présidentiels et s'occupait des affaires africaines. Plus près de nous l’affaire Cahuzac. Combien de  responsables politiques et de dirigeants d'entreprise magouillent comme des fous ? Pourquoi s’en priveraient-ils ? La justice leur est indulgente. Monsieur Proglio: bien que son passage (trois ans) chez Véolia ne fut point un triomphe, est payé, chez EDF,  au cours du diamant, cet-à-dire quatre-vingts fois plus que George Smoot prix Nobel de physique 2006 et qui professe à Paris-VII. Selon l’avis de certains, il paraît que l'Université française ne vaut plus rien et n'attire plus personne ... la preuve ! Monsieur Blair, faussaire et menteur, que notre ex-président, chaque matin en se rasant, rêve d'imiter, se fait payer 2300 € la minute de dégueulis «économico-politico planétaire ». Est-il besoin d'évoquer toute cette délinquance financière qui en se gavant broie et tue ? Est-il nécessaire de rappeler l'indécence de l'argent si vite gagné, pour peu que l'on fasse partie des bons réseaux, ou que l'on soit bien né, les deux faisant souvent la paire? Est-il utile de stigmatiser l'exposition injurieuse du faste des nantis, véritable muleta pour les plus démunis ?

Notre société est essentiellement contrôlée par des quinquagénaires et plus. Ce monde, directement en tant qu'acteurs, indirectement en tant qu'électeurs, nous l'avons fait et voulu ainsi. À juste titre, nous nous inquiétons d'une monté de la violence au sein de la jeunesse? Les plus abrutis, les plus vils et les plus ignorants d'entre nous réclament la trique. Jamais ils n'auront la capacité de s'interroger sur les causes de cette tragédie. Ne les écoutons pas. Même si nous sommes déçus par la politique des responsables que nos voix ont menés aux affaires, ne rejetons pas les   élections ! Ces dernières nous offrent la possibilité de dire au clan qui pervertit et contrôle tout, que nous ne voulons pas de cette société de sauvages, de cette société «de copains et de coquins» corrompus, de cette société qui désespère, durcit et pousse les jeunes vers des extrémités dangereuses. Être adulte, c'est grâce au savoir et à l'expérience ! S’il faut être responsable, soyons-le !

Victor Hugo. A ceux qu’on foule aux pieds.

Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire

A vous tous, que c’était à vous de les conduire,

Qu’il fallait leur donner leur part de la cité ;

Que votre aveuglement produit leur cécité ;

D’une tutelle avare on recueille les suites,

Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.

Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,

Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;

Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.

Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ;

C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité.

Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté.

 

 

 

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 14:19

Promesse du candidat Sarkozy faite lors du discours de Charleville-Mézières du 18 décembre 2006

‘’Je veux, si je suis élu président de la république, que d’ici à deux ans, plus personnes ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n’est plus choqué quand quelqu’un n’a plus de toit lorsqu’il fait froid et qu’il est obligé de dormir dehors, c’est tout l’équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s’en trouvera remis en cause’’

 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 11:23

C'est une impiété inepte d'avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse? Mais nous sommes si heureux qu'elles soient faibles. C'est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l'homme. (MICHELET)

Respect des convenances, des contraintes morales, conscience aiguë d'une mission éducative ? Toujours est-il qu'Émile Littré ne consent à voir en con, que le préfixe d'origine latine. Plus audacieux et complets, les auteurs du Robert nous disent qu'il s'agit d'un nom commun et d'un adjectif.  Convaincus que l'exemple est éclairant, ils nous invitent à consulter et à compulser une courte compilation des usages littéraires et familiers de cette paire si considérablement consacrée. Le lecteur consciencieux retrouve des conclusions qu'il connaissait et consommait... Gros con, petit con, vieux con, sale con, jeune con, sans oublier l'élégant et fraternel « pôv'con » de celui qui, viré par la porte, en se rasant chaque matin rêve de revenir par la fenêtre. Conforté dans ses connaissances, et ainsi qu'on le constate souvent la connaissance étant aussi le compost de l'imagination, le lecteur se met, en se contorsionnant les méninges, à concocter quelques formules simples ou compliquées, quelques combinaisons hardies, quelques concaténations baroques ; con sardanapalesque, con perpétuel, con rugissant, con décadent, et tutti quanti. Qu'on n'en doute pas, le concepteur se promet de confronter ses conquêtes lexicales aux constructions et compositions des autres auteurs. En espérant, conséquemment, qu'elles enrichiront les conversations et conquerront, en dépit des conservatismes et des conformismes, la considération de nombreux compagnons et condisciples. Et qu'elles seront enfin, au cours de conférences, l'objet de consensus et qu'elles leur consentiront de briller au sein d'une confrérie compétente, une sorte de conservatoire dont l'œuvre échapperait à toute consomption. Certains rêvent de congrès où ils glaneraient force compliments, ribambelles de congratulations, voire les appuis de quelques consortiums afin de compléter leurs travaux. Après bien des contours et moult concertations autour du nom et de l'adjectif, tout compte fait, et, qu'on le veuille on non, le conquérant linguistique entrera dans une conchoïde ténébreuse. Il devra, fort contrit, constater que ces trois accablantes lettres, bien qu'offrant le confort de la concision, manquent incontestablement de conscience et poussent à l'inconsistance. L'emploi cartésien et commun de ‘’con’’, concourt à la confusion et contamine le sens. C'est de la paresse, et, convenons en, de la pleutrerie, voire de la complaisance combinée à une espèce de complicité ou de basse connivence,  que d'utiliser constamment, en toutes circonstances et sans grande concurrence, les deux consonnes flanquant et contraignant la voyelle. Peut-on conspuer le raciste avec le même adjectif que celui servant à plaisanter un benêt? Peut-on calomnier du même qualificatif les tartuffes patentés et les bêtas, les faussaires malfaisants et les doux ignorants, les illettrés arrogants et ceux qui n'ont pas eu la chance de découvrir et d'apprendre? Peut-on apostropher de la même façon le butor buté, l'hermétique vautré en sa soue de mépris conchiant tout ce qui lui échappe et celui qui n'a pas eu les moyens de se cultiver ?-Que dire de ceux qui concassent toute compassion? Que dire de ceux qui combattent toute compréhension et complotent sans relâche en vue d'une conflagration ethnique et sociale : peut-on qualifier de ‘’cons’’ ceux qui appellent à tirer dans le tas  et ceux qui vocifèrent de joie et de haine en renchérissant sur ces ignominies? Notre vocabulaire est suffisamment riche pour nous permettre de préciser nos sentiments, nos concepts et nos convictions, alors soyons conséquents: bannissons le plus possible ‘’con’’ de notre vocabulaire. Et quand il faut dire, concomitamment, brute et salaud, imposteur et manipulateur, raciste et xénophobe, disons-le! Appelons un chat ‘’un chat’’ et crions-le sur les toits ! Mais de grâce, amis, supprimons à jamais de notre répertoire cette épouvantable saillie. 

Je dédie ce billet à Monsieur Georges Brassens qui à su combler par la magie de sa poésie tous les contrecoups concupiscents de ce petit vocable.

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 14:31

Vous l'avez sans doute constaté, depuis une trentaine d'années, nous autres, ceux d'en bas, comme disait ce bon Monsieur Raffarin, le peuple pour éviter le trop sévère ‘’populo’’ voire ‘’populace’’, que la confortable bourgeoisie susurrait avec une intonation dans laquelle se mêlaient sels de mépris et piments d'inquiétude, bref les vrais gens, comment, aujourd’hui, sondeurs, politiques et publicitaires nous étiquettent. Nous, donc, n'avons jamais été autant sollicités quant à notre présence, nos avis et nos réactions. Je sais, je sais, depuis bien longtemps existait dans certains quotidiens ou hebdomadaires le fumeux courrier des lecteurs. Boîte frustrante, car outre le tri dont elle faisait l'objet, l'espace qu'on lui accordait était fort limité. Heureusement, les sondeurs, la radio, la télévision puis INTERNET nous émancipèrent. Ce furent les enquêtes, les micros-trottoirs et, superbe trouvaille, les témoignages interactifs qui, outre les édifiants conseils donnés par des animateurs conseilleurs mais pas payeurs, permirent aux auditeurs de s'exprimer pleinement. Et puis vint le temps des émissions où le téléspectateur a pu poser, par SMS ou sur le web, des questions aux invités d’un animateur. Exemple : ‘’C dans l’air’’ et sa brochette d’exécrable tendancieux (très) proches de Monsieur Calvi (lequel les fait rire avec ses blagounettes à trois sous) et le dévoiement partial et dirigé qu’il fait du choix des questions posées par les auditeurs.  Sur les plateaux, les doctes invités qui, un temps restèrent entre eux, se virent entourés par un public dont les caméras guettèrent avec gourmandise les mimiques dubitatives ou approbatrices. Et puis ... Et puis, ne l'oublions pas, sélectionnés au cours de castings sévères et savants, les inconnus devinrent acteurs. Acteurs de jeux souvent débiles. Acteurs acceptant de se faire bousculer par des animateurs vulgaires. Acteurs prêts à se laisser dépecer par des confesseurs malsains (les ‘’feu Delarue’’ puis ‘’Davant’’, sans parler de l’obsédé sexuel : ‘’Nagui’’)  tous devenant les proies consentantes d'un voyeurisme exacerbé ; l'illusion d’une reconnaissance, le mirage d'une notoriété. Ils envahissent les chaînes publiques subventionnées par le denier commun !!!

Jadis, le clergé qui avait bien plus d'audience qu'aujourd’hui et dont les intérêts concordaient souvent avec ceux des classes dominantes, par le catéchisme, le prêche et l'enseignement religieux, cette puissante troupe prosélyte faisait passer quelques apaisants messages ... Aux endeuillés : Dieu vous met à l'épreuve, mais, post mortem, il y aura l'apaisement voire la sublime récompense. Aux victimes d'un pouvoir inique et violent: Le Très- Haut rendra justice au plus petit d'entre vous. Aux brutalisés : si l’on vous frappe sur la joue gauche, tendez la joue droite. Aux SDF : appelez et l’on vous ouvrira. Etc. Etc. Aujourd’hui, encore, ces corvidés vont défiler contre le ‘’mariage pour tous’’ et leur Sainteté démissionne…

Les évolutions de notre société, les besoins dégagés par les différents progrès scientifiques et industriels ont, un temps, généré bien des espoirs. L'aristocratie et la grande bourgeoisie ne pouvant occuper, à elle seule,  tous les postes ni satisfaire toutes les exigences, il y a eu ce que certains sociologues nomment ‘’un appel de classe’’ ... Le fils de l'ouvrier pouvait devenir ingénieur. Celui de l'institutrice professeur. Et malgré l'historique misogynie (ce que l’on pourrait appeler le racisme masculin), la fille de l'employée devenait avocate ou médecin. Le fameux ascenseur social était à l’œuvre. J’ajoute que la puissante URSS jouait un rôle dans notre société occidentale ; nos dirigeants acceptaient des compromis, des équilibres et du social car, en cas d'affrontement, il valait mieux que le peuple ait quelque chose à défendre ... Est-ce un hasard, si depuis l'affaiblissement de l'URSS et l'emblématique chute du mur, notre caste économique se durcit à l'égard des plus faibles et, relayée par des gouvernements fantoches rogne ce qu'elle avait si difficilement consenti? Est-ce un hasard, si depuis vingt ans, le néolibéralisme se gave et veut nous faire plier devant le veau d'or? Au dernier recensement 1426 milliardaires se partagent 5500 milliards. Alors, comment s'étonner que ces loteries télévisuelles aient tant de succès ? Elles remplacent les promesses d'un au-delà  meilleur. Elles masquent le rétablissement des injustices et camouflent un opiniâtre travail de sape et de démolition sociale.

- Je redoute que tu aies encore quelques horreurs à proférer lamentable Prolix !

- Oui, le mot est juste! Ce que je viens d'évoquer est une horreur, mais ce n'est pas tout. Jamais, il est vrai, nous n'avons disposé d'autant de vecteurs pour nous exprimer. Il y a ceux que je viens de citer en ciblant la radio et la télévision, mais n'oublions pas notre cher INTERNET. Des millions de lignes chaque jour, sur les BLOGS, sur FACEBOOK, sur TWITTER, sur divers forums... Au fur et à mesure que nos possibilités et notre espace d'expression croissent, un piège vicieux nous est tendu. Aux ‘’Echecs’’, on offre une pièce à l'adversaire, (on appelle ça un sacrifice). S’il est bien calculé le sacrifice procure, quelques coups plus tard, de solides avantages. J'ai le sentiment que cette licence de dire tout et n'importe quoi, souvent et tout le temps, est une habile manière de nous détourner de l'essentiel: les exigeantes démarches du savoir, les nécessaires réflexions, l'indispensable recul et les vraies actions. Ce tohu-bohu auquel nous sommes incités présente aussi d'autres avantages pour ceux qui l'organisent. De droit tout est égal ! Mais cette égalité vaut-elle pour le fond? L'ignorant lesté de convictions extrémistes qui fustige les déclarations humanistes d'Albert Jacquard ou de l’abbé Pierre, celui-là même qui se réjouit de tenir tête, son droit d'écrire lui donne le sentiment d'avoir raison, et, pour peu que des abrutis l'applaudissent…

Dans ce funeste chaudron,  l'égalité de droit entraîne, hélas, des nivellements dangereux. Sur un tableau, dans une salle de cours, dix mains peuvent écrire des opérations. Tout le monde en conviendra, leur inscription n'est pas la garantie de leur justesse. Or, cette simple notion semble diluée par la « magie» du et des réseaux, par cette inépuisable et envahissante licence d’exprimer.

Des pervers, les plus nuisibles, soutiennent que cette liberté d'expression a un rôle modérateur, et que, comme sur une cocotte-minute, c'est une soupape de sécurité. Bien au contraire, cette anarchie débride, excite et fédère les pires instincts. Ainsi, les plus sauvages trouvent des alliés. Ce que certains n'oseraient pas brailler sur une place publique, peut trouver sa place sur les écrans. Dangereuse banalisation des plus néfastes idées. La profusion brouille tout. Ce vaste territoire  d'expression potentialise les individualismes, dope l'irréflexion, radicalise la sottise et l'ignorance en troquant une liberté aussi ponctuelle que virtuelle contre un asservissement bien réel et durable. In fine, la gratuité de ces prestations est-elle si gratuite?

* Note pour quelques ‘’mal-comprenant’’ : le fait de citer l’URSS ne signifie nullement que j’en suis un nostalgique !

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 15:11

Nation coloniale, nation gangrenée par les ignominies des ligues fascisantes de l'entre deux guerres, nation ayant écouté les vociférations des Maurras, Daudet, Drumond, Doriot, Laval, Darnand, Bardèche et autres chantres de la collaboration. Nation acculée à la décolonisation. Nation qui s'offrit une resucée bonapartiste, nation marquée par une droite radicale, celle de Thiers, nation qui mit au creuset de ses exaspérations les vielles rengaines racistes, les frustrations liées à la perte de l'empire et les orphelins de la monarchie. Tout cela nous donna, dix années après la guerre ... Jeune Nation, Occident, la flambée poujadiste, le PFN, le FN, je m'en tiens aux principaux. A cette nébuleuse, une frange de l'église s'acoquina sous la banderole "intégriste". Racisme, révisionnisme, populisme, quelle infecte tambouille. Charles Pasqua, ex Gaulliste, c'est singulier, lorgna vers le Front National dont bien des cadres avaient appartenu à l'OAS, et dont, nombre d'inspirateurs étaient héritiers idéologiques de la collaboration. Bien des proches conseillers ou collaborateurs de Présidents de la République sont issus d'Occident: X Raufer, G. Longuet, A. Madelin, P. Devedjian, sans oublier le trouble manipulateur d'opinion, ce bon P. Buisson qui dirigea le torchon ‘’Minute’’ et grand ami de D. Pujadas.  Alors, comment s'étonner de la résurgence du racisme? Ce n'est pas un hasard si le mot racaille fut employé. Le non blanc est toujours considéré par un bon cinquième du pays, comme une populace méprisable et le rebut de la société.

La droite raciste a toujours pratiqué l'amalgame. Ceux qui s'insurgent contre ses idées ne sont, à ses yeux, que les complices de ceux qu'elle veut laminer ou éliminer. Ainsi haine et racisme ne se limitent plus à la couleur de la peau, à l'origine géographique. Les convictions opposées deviennent l'objet de toutes les insultes, des accusations les plus abjectes, des raccourcis les plus honteux. Vous contestez les contrôles au faciès ? Vous êtes complices de la racaille ! Vous dénoncez les discriminations à l'embauche ? Vous êtes complices de la racaille ! Vous êtes compatissants aux dénuements, aux détresses, aux misères? Vous êtes complices de la racaille! Vous êtes attachés à une cohésion sociale, à la protection des faibles? Vous êtes complices de la racaille! Encouragés par leur dirigeants et leurs séides, les hurleurs vous costument: intellectuels décadents, forcément valets du communisme ou de ce qu'il en reste (dont je suis fier), , salauds de bobos, et l'on n'ose pas tout dire.

Je n'invente rien, j'ai lu tout cela sur certains blogs, articles et commentaires de la même lie. J'ai le sentiment qu'Internet a dynamisé ces éructations, et que, ce que l'on n'oserait pas dire en un lieu public est ici abjectement beuglé. Radicalisation des petits blancs, angoissés par les secousses économiques, en quête de boucs émissaires, mais tellement sûrs d'être au-dessus. L'indigence des propos, le débraillé de l'écriture et la dysorthographie de ces tribuns peut amener à douter de leur intellect, et lire ces preux nationalistes infoutus de maîtriser les rudiments de leur langue natale ... Je pouffe! Correspondre avec eux, essayer de les tempérer? Je l'ai un peu fait, et c'est un piège. C'est apporter à leurs ignobles thèses, une sorte de caution car ils ne reculent jamais avec, toujours, une nouvelle ordure aux lèvres. Racisme dans toutes ses formes, haine forcenée ne se discutent pas, ne se négocient pas. Qu’ils croupissent dans leur soue…

Esclavage, colonisation, ségrégation, lynchages, ratonnades, apartheid, pogroms, déportations, exterminations. Ce sont les conséquences du racisme, en Europe et aux Etats-Unis.

Aujourd'hui Stéphane Hessel n'est plus...qui entendra votre cause?

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 10:34

-- Excusez-moi, Monsieur ! Avant tout  je vous remercie de me consacrer quelques instants si précieux de votre vie. On parle beaucoup de vous dans les sphères médiatiques. Ceux qui vous argüent ont pour vous une espèce d’admiration zélée d’effroi. Vous êtes pythie, vous êtes gorgone, vous êtes l’hydre de Lerne tentaculaire, fascinante et terrorisante.  Pourtant, on vous connaît mal ! C’est insolite car vous pesez très fort sur nos misérables existences. Et nous avons peur. Nous ne connaissons ni vos buts, ni leur pourquoi, ni leur comment !

 

--Nous n’avons qu’un but : gagner de l’argent ! Beaucoup d’argent. Des monceaux et des piles ! Des sommes qui dépassent votre médiocre imagination. Vous vous demandez : pourquoi ? Demandez-vous : pour qui ? Il fut un temps où les choses étaient simples comme bonjour. La noblesse et la bourgeoisie associées au clergé, servies par la maréchaussée et l’armée, cette admirable élite n’en faisait qu’à sa guise. Ces vénérables  gents s’enrichissaient à qui mieux-mieux, décidaient de tout et tenaient le tiers état sous le joug. Cette époque était radieuse, admirable et séduisante. Parfois, des soubresauts infects agitaient le bas peuple. Les seigneurs et les grands renversaient cette chienlit à grands coups de lame, ébouillantaient, rouaient, jetaient dans les culs de basses-fosses ou déportaient en terre incultes où paludisme et fouet faisaient régner l’ordre établi. Hélas ! Des idées maléfiques jaillirent comme des mauvaises herbes ? Force est de constater que l’on se méfiât peu et qu’il fut trop tard pour les anéantir.

 

-- Quelles idées ?

 

--Tout cet amoncellement pourri… On s’intéressa aux philosophies antiques qui alimentèrent les utopies : liberté, égalité, droit. On prétendait qu’un homme en valait un autre ; rien qu’ça ! On ouvrit le savoir aux plus incultes. Les scientifiques s’attaquèrent aux saines croyances. Ils lâchèrent un étalon fou qui s’appelât ‘’progrès’’. Et dans une sorte de torpeur  ceux qui n’avaient nul besoin de ce néfaste progrès, s’éprirent de lui. Apparut cette exécrable lèpre, la démocratie, qui fit les ravages que l’on sait. Un effroyable désordre s’installa. La populace devint de plus en plus exigeante, et de plus en plus rebelle. Toujours à cause de ce maudit progrès qui ne pouvait fournir pour tous, ces nouveaux métiers : ingénieurs, chercheurs, techniciens, médecins, j’en passe. On enseigna. On sortit de sa crasse originelle un troupeau de rustres qu’il fallut payer. Et, même, écouter. Ce vil progrès accoucha d’un monstre envahissant et lubrique : le Progrès Social ! Horreur et putréfaction ! De cette anormalité la  classe moyenne naquit, constituée de gloutons maléfiques. Il fallut leur concéder bien trop d’appétences ! Qui céda à leurs sollicitudes ? Les gouvernements, les politicards, les administrations ! Bref ! Cette aberrante organisation démocratique tenant ces avantages et son pouvoir du peuple. Peuple ! Ce mot me donne la nausée. Heureusement, ce qui meut essentiellement l’homme c’est son seul intérêt.

 

-- Pas tous les hommes ?

 

-- Ceux qui ne sont pas inféodés à leur propre intérêt sont des biscornus, des déséquilibrés, des nocifs… Donc, bien issus de la plèbe, certains devinrent riches et puissants à leur tour. Regardez bien, les fraîchement investis sont les plus exaltés, les plus intransigeants. Mais voilà ; trop de monde au festin réduit la part des invités à sa portion congrue, et cela est intolérable. Pis, ceux d’en bas continuaient à beugler en réclamant toujours plus. Nos serfs qui s’escrimaient à la tâche 7 jours par semaine et 15 heures par jours nous réclamaient des semaines de 5 jours et de 35 heures. Certains économistes avançaient des propos d’hérétiques : 32 heures par semaines et 4 jours de travail.

Alors nous mîmes en place, non sans mal, une géniale mécanique faite de trois parties principales et admirables.  La mondialisation, la financiarisation, la volatilité. Afin de réduire les coûts et d’augmenter les marges, nos bons industriels délocalisèrent, et surtout, se mirent à spéculer comme des insensés. Sur leurs propres valeurs, sur celles des autres, sur les matières premières, sur les vivres, sur le pétrole, sur les céréales, sur la famine, sur la guerre, sur la paix, sur les épidémies, sur les médicaments, sur la dette, sur les intérêts de la dette et jusque sur l’eau, la viande de bœuf et celle du cheval. Admirable ! Les nouveaux gouvernants et leurs affidés tolérèrent et approuvèrent de savants montages permettant aux plus riches d’organiser l’esquive fiscale ce qui les transportât à endetter durement leur pays car ils ne pouvaient pas complètement l’affamer. Voilà comment nous avons bouclé la boucle. Nous sommes (presque) revenus à la genèse de notre idéal. Les pauvres seront de plus en plus pauvres et nous de plus en plus en riches. La théorie est remise en marche. Alléluia !

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 14:51

L’autre soir, peut-importe le jour d’ailleurs, tant les jours se suivent et se ressemblent sur le ‘’petit écran’’, l’autre soir disais-je, je me suis branché sur Canal+. A cette heure là, les chaînes publiques nous lavent le cerveau à coup de jeux plus nauséeux et stupides les uns que les autres. Sauf quand la pub nous empuantit de lipides et de glucides, spécialement pour attirer les pauvres gens. Je vous passe ces jeux téléphoniques à 0,65€ X2 le SMS, jeux de dégénérés où ces mêmes chaînes se font un fric fou, non déclaré bien sûr ! Mais ce sujet fera l’objet d’un prochain article…

Donc, Canal, avec sa cohorte de gens qui se passeraient facilement de leur hémisphère gauche et de tous ses attributs. Comprenez c’que j’veux dire ? Brèfle ! Comme disait Béru. Dans cette nasse de sauriens fielleux, venimeux et sournois, il en est un qui dépasse, à lui seul, tous les autres par sa morgue, son arrogance, sa suffisance et son idiotie. Jean-Michel !  Voyez ? Le chauve de service ? Celui dont le nom est l’homophone d’une très grave maladie (apathie : état de fatigue physique ou intellectuelle profond, le plus souvent irréversible, se caractérisant par une indifférence à l'émotion et aux désirs). Hè ! C’est une preuve ! Non ?

Alors, ce cacochyme volubile, n’a de cesse de mettre sa ciguë au service, souvent faux, en tout cas arbitraire, voire tendancieux, de la paranoïa anti-gauche ! Il faut le voir se contorsionner sur sa chaise pour éviter de faire face à son adversaire ! Se tordre les doigts, comme si se faire souffrir aiguillonne le trait de sa médisance ! Tapoter des doigts sur le pupitre afin de déstabiliser son interlocuteur ! Avec des questions tortueuses, déviées, fourbes, à la limite de la malveillance et de l’animosité. Mais il sait-être, aussi, docteur Jekyll ! Il faut, alors, le voir se prosterner, courber l’échine, les babine retroussées tel le loup dominé qui rampe vilement devant le chef de horde. Ha ! Vous l’eussiez vu faire la pantomime et des hâbleries devant la Parisot (encore elle ?). Et que je t’opine du chef ! Et que je te ‘’grands sourires’’ ! Et que je te bredouille des ’’hum, hum’’, ‘’oui, oui’’, ‘’c’est sûr’’…Pauvre cloche, va ! Espèce de tapis de chiottes. Pardon ! C’est faire affront au tapis des vécés que j’aime bien et qui me tient chauds les petons quand je fais mes mots croisés en ‘’déposant le bilan’’.

Mais il n’est pas seul, le ‘’bougrat’’ (bougre et ingrat). Il y a, autour et devant lui, une cour de valétudinaires navrants, calamiteux et détestables. La palme du pitoyable de service revenant, tout de même, au maître de cérémonie qui pousse à la roue avec force caquètements et bêlements; Michel D’. D’ comme Dieu, évidemment. Je ne saurai trop vous conseiller : faut-il ou pas y aller voir ? Je considère que chacun est adulte et accompli pour choisir ses programmes  télé. Quoique, à ces heures-là, il vaudrait mieux tout couper. Au moins, ça fait des économies d’électricité. En ce qui me concerne, j’ai décidé d’honnir et d’abhorrer ce pan d’émissions télévisuelles (et bien d’autres)!  Je vais faire une petite promenade apéritive.  

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 11:01

Je vous propose de sourire un peu au milieu de toutes les turpitudes dont nous accable la ‘’crise’’ et ceux qui l’ont créée. Cet aparté que nous offre la langue française est un moment de pur plaisir pour les puristes que vous êtes, chers blogueurs !

 

1. Le plus long palindrome de la langue française est « ressasser ». On peut donc le lire et le prononcer dans les deux sens.

 

2. « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ».

 

3. « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».

 

4. L'anagramme de « guérison » est « soigneur ».

 

5. « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !

 

6. Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot, comme «triomphe  », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre », « monstre », « belge »,  « goinfre » ou « larve ».

 

7. « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.

 

8. « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!

 

9. « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !

 

 
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