Comme une fusée de détresse,
Inondant de rouge la nuit,
Dans la rue est monté un cri !
Camarades ! Ils ont tué Jaurès !
Comme une fusée de détresse,
Inondant de rouge la nuit,
Dans la rue est monté un cri !
Camarades ! Ils ont tué Jaurès !
Rue du bonheur et chansons dans l’air.
Le ciel est bleu tant l’azur est clair.
Les gens sont bien gais et leurs yeux brillent
Ca sent bon. Les enfants jouent aux billes.
Au jour levant, ils sont arrivés.
Leurs manteaux étaient grands ouverts.
Dans un terreux nuage de poussière,
Vers les maisons se sont avancés.
De leurs bouches, aux dents hérissées,
Se sont échappés des mots de fiel.
Et d’un coup s’obscurcit le ciel.
La tempête c’est mise à gronder.
Pensées infâmes, pensées amères.
La rumeur serpentait parterre.
J’ai voulu l’étouffer de mes mains.
Le tonnerre grondait dans le lointain.
Comme ils sont venus, ils sont partis.
Le mal était semé à la traîne.
Déjà les plants montaient en graines.
Notre cité sentait le vomi.
Rue du malheur, honteuses pensées
Le ciel est noir, éclatent les trombes.
La rumeur à creusé la tombe
Des malheureux qui sont concernés.