Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 11:24

Le 8 août 1942, MUSSOLINI revendique, à nouveau, la Corse après l’annexion de l’Alsace-Lorraine par HITLER. Les corses redoutent cette annexion.

Le 4 septembre 1942, HITLER incorpore les Alsaciens-Lorrains dans la Wehrmacht. Le mythe ‘’PETAIN résistant’’ chancelle.

A Bastia, le ‘’Front National’’ prépare, pour le 11 novembre au soir, une manifestation patriotique devant le monument aux morts. Vers 15 heures, une flotte importante se glisse vers le port à travers un voile de brume. La municipalité vichyste connait la menace, mais elle a gardé le secret. La nouvelle de l’invasion frappe la ville comme un coup de foudre. La foule converge vers la place Saint Nicolas et le port. On va peut-être résister ?

On ne s’oppose pas victorieusement avec des fusils de chasse ! Mais, que l’armée marche, et les patriotes fourniront des réserves de combattants.

Vers 16 heures, lorsque les premiers Italiens prennent pied sur les quais, les troupes quittent leur caserne. C’est une retraite sans combat, une capitulation de plus. Toutes les installations côtières sont données intactes à l’ennemi.

Voilà l’œuvre du « Sauveur de la Patrie ».

Pour la première fois, depuis que la Corse est française, l’envahisseur foule le sol de la petite Patrie. Et c’est PETAIN qui lui a ouvert les portes !

Le pouvoir civil a trahi. L’armée a craqué. Les chefs de clan se mettent ‘’en veilleuse’’. Mais la Corse ne courbera pas le dos : le Parti communiste l’appelle à la Résistance.

Le soir même du 11 novembre, les dirigeants du Parti communiste se réunissent. Après avoir fixé pseudonymes et mots de passe, ils décident de gagner chacun une région de l’île pour y stimuler le développement du ‘’Front National de lutte pour la libération de la France’’. A Ajaccio, Nonce BENIELLI touche Jean NICOLI qui part pour les contrées du Sud de l’île. Le mouvement est déjà en marche. En quinze jours les communistes créent des dizaines de groupes locaux du ‘’Front National’’. Chaque village va devenir une forteresse.

Le Maquis.

‘’C’est quand nous savons tous enfin combien avaient raison, ceux qui depuis des années nous disaient que nous n’avions rien à attendre que de nous-mêmes’’ ARAGON, « Les poissons noirs ».

A la nuit tombante, l’homme a gagné le village. Depuis six mois il garde le maquis. On le sait recherché. On lui accorde le droit d’asile. Des siècles de persécution ont forgé la tradition ; on doit aide et protection au ‘’macchiaghjolu’’. Le militant communiste est en lieu sûr, chez un petit parent le plus souvent, puisque la notion de parenté s’étend en Corse jusqu’au cinquième et sixième degré.

Après avoir échangé les nouvelles on aborde les choses sérieuses :

--Tu pourrais voir DONAT… c’est un gars sérieux, il est de vos idées.

-- Allez ! Va me le chercher !

Le sympathisant arrive. Entre lui et le communiste, missionnaire du ‘’Front National’’, commence l’examen de tous les résistants possibles.

Gagner un patriote, c’est mettre sur le pied de guerre toute sa famille. C’est faire de la mère une lionne qui passera devant l’occupant, impersonnelle sous le ‘’mezzaro’’ noir, les mains pressées sur le cœur où bouillonne la lave d’une haine sacrée. C’est faire de chaque petit cousin un ravitailleur, un guide, un complice, un franc-tireur.

La liste est faite. Cinq ou six hommes sûrs. Le futur noyau du ‘’Front National’’.

Le lendemain soir ils sont rassemblés. Le délégué du ‘’Front National’’ fait une déclaration préalable.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

Recherche

Liens