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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:26

 « Les fins de mois sont difficiles, surtout les 30 derniers jours », dixit Coluche dans les années 80. Ca n’a pas changé aujourd’hui! C’est pire. Voyez donc ces témoignages reçus, affirmés par une amie bénévole au ‘’Secours Populaire’’.

« Quand je vois le réfrigérateur avec 4 yaourts le 15 du mois et que mon compte en banque est dans le rouge, je ne me couche pas un soir sans pleurer » (Martine S). »

« Je suis maman célibataire et mon fils est orphelin de père. Je travaille. J’ai un salaire de 1357 € net. Je gagne, soit disant, trop pour bénéficier d’aides. Malheureusement, quand j’ai payé mon loyer (680 €), les charges (61 €), l’eau et l’électricité (85 €), les assurances (47 €) la crèche (275 €), il me reste, à peu près, 200€ pour manger. Soit 7 euros par jour. (Sophie G). »

 Je ne veux pas faire dans le misérabilisme. Mais je tiens à dire et à répéter, après que tant et tant d’autres l’ont fait avant moi, qu’il ne faut pas, forcément, aller bien loin pour trouver de l’extrême pauvreté. 13.5 % de la population française vit sous le seuil de la pauvreté, cet-à-dire plus de 8 millions de personnes. Ca fait quand même beaucoup ! Je veux rappeler, ici, les dispositions prévues, au sortir de la guerre, par le Conseil National de la Résistance. Dispositions évoquées par Stéphane HESSEL dans son petit opuscule :’’Indignez-vous !

Ce Conseil qui avait mis au point un programme, adopté le 15 mars 1944, et qui comportait un ensemble de principes et de valeurs sur lesquels reposerait la démocratie moderne de notre pays.

De ces principes et de ces valeurs, dont nous avons, aujourd’hui, plus que jamais besoin. Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés. Pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité Sociale. Pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis.  Toutes choses que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance.

A partir de 1945, après un drame atroce, c’est une ambitieuse résurrection à laquelle se livrent les forces présentes au sein du Conseil de la Résistance. Rappelons-le, c’est alors qu’est créée la ‘’Sécurité Sociale’’…’’un plan complet, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail’’ ; ‘’une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours’’. Les sources d’énergie, l’électricité, le gaz, l’eau, les charbonnages et les grandes banques sont nationalisés.  C’est ce que ce programme préconisait encore, « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurance et des grandes banques » ; « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ». L’intérêt général doit primer sur l’intérêt particulier. Le juste partage des richesses créées par le monde du travail doit primer sur le pouvoir de l’argent. La Résistance propose « une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des états fascistes ». Le Gouvernement provisoire de la République s’en fait le relais.

Une véritable démocratie a besoin d’une presse indépendante ; la Résistance le sait, l’exige en défendant ‘’la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères’’. C’est ce que relaient encore les ordonnances de presse, dès 1944. Or, c’est bien ce qui est en danger aujourd’hui.*

Si je ne m’abuse, le gouvernement actuel est socialiste. Faut-il lui rappeler que ça l’engage, et de manière prioritaire, envers tous ces gens qui sont en souffrance ? Et à ces gens là, on va leur faire payer une TVA sociale ? Quelle honte… Quand allons-nous nous ''INDIGNER''?

 

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 * Extraits de la brochure écrite par Stéphane Hessel, éditée par ‘’Indigène édition’’. (3€)

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