Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 10:09

A moins de trois mois du premier tour des élections présidentielles, il est encore très difficile de décrypter avec certitude l’horizon électoral. Un horizon qui s’inscrit dans la plus grande morosité sociale. On assure que les Français sont les plus pessimistes. Comment ne le seraient-ils pas quand le pouvoir d’achat ne cesse de baisser, que le chômage s’étend, que la précarité ne cesse  de progresser et que chaque jour des plans de licenciements sont annoncés ? Du soir au lendemain, des familles se trouvent plongées dans le désarroi parce que des dirigeants d’entreprises ont décidés de délocaliser, sacrifiant leurs salariés sur l’autel du profit. Ces mêmes salariés qui ont permis l’enrichissement par leur travail de ces patrons voyous et de leurs comparses actionnaires.

Cette situation ne peut, évidemment, pas être sans conséquence sur l’élection présidentielle quand on sait que les ouvriers représentent 40% de l’électorat. C’est bien pour cela que Marine Lepen et François Bayrou s’adressent particulièrement à eux dans leurs interventions.

Malgré les attaques caricaturales de l’UMP et les maladresses de son propre camp, François Hollande reste le mieux  placé pour le premier tour alors que Sarkozy ne parvient pas à regagner le terrain perdu. Au contraire, il régresse selon un sondage organisé au lendemain du ‘’Sommet social’’. Il est talonné par Lepen dont la côte oscille entre 17 % et 22 %. Il est vrai que l’on n’est pas rentré dans le vif du débat et que le Chef de l’Etat se contente pour l’instant d’une campagne en trompe l’œil. Le candidat n’est pas encore sorti du bois. Un retournement est toujours possible, mais le risque d’un nouveau 21 avril est à écarter même s’il demeure très aléatoire. Un face à face Sarkozy/Hollande semble plus probable. Toutefois une confrontation Hollande/Lepen n’est pas à exclure.

Il ne faut pas sous-estimer François Bayrou et l’avance de Jean-Luc Mélenchon. Le président du Modem y croit lui, estimant que, s’il se retrouvait seul, face au candidat socialiste, il bénéficierait d’un bon report des voix de l’UMP et du Front National. Il aurait, pourtant, du mal à combler son déficit, François Hollande ayant une bonne longueur d’avance et pouvant espérer rassembler sur son nom les suffrages écologistes et du Front de gauche. On voit mal J.L Mélenchon et les communistes faire un autre choix. Une certitude : ces voix pèseront lourd dans la balance.

Cela dit, les scénarios les plus plausibles risquent d’être démentis car nous sommes dans une situation de crise qui évolue d’un jour sur l’autre. Les candidats sont obligés de naviguer à vue, de corriger leurs positions, de revoir leurs promesses et leurs engagements.

Il faudra, surtout, dans ces jours de tension à venir que les candidats gardent la tête froide, les pieds sur terre et ne se laissent pas aller à des comportements qui dénatureraient le débat attendu. Ce sont de graves moments que nous allons vivre, parce que ce qui est en jeu c’est le devenir de notre société, cet-à-dire, l’avenir de nos enfants. Nous allons, forcément, entrer dans une ère nouvelle. Il faudra reconsidérer la place faite aux courants d’opinion et de pensée. Dans la foulée des législatives l’extrême-droite pourrait siéger à l’Assemblée Nationale. On évoque des possibilités d’en venir, selon une logique démocratique, à une représentation proportionnelle. Et ce qui est vrai pour le F.N. pourrait l’être pour d’autres formations politiques.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

Recherche

Liens