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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 14:13

Nos jeunes n’ont plus de repaires. Ils ne font même plus partie d’une ville ou d’une cité. Non ! Ils font partie d’un clan qui ne se reconnaît plus dans les lois d’une république qui les a abandonnés au bord du chemin. Nous avions, pourtant, une belle institution qui était un des fleurons de notre patrie : ‘’le service national’’. Sa suppression a marqué la fracture entre le pays et ses enfants. Je me souviens, et beaucoup d’entre vous doivent s’en souvenir. Nous étions tous logés à la même enseigne. Tous nourris à la même gamelle. Chacun avait droit aux mêmes corvées que son voisin de lit ; voisin qui se trouvait au dessus où au dessous, selon que l’on soit placé dans le lit Picot. Ce service militaire qui soudait les jeunes de notre nation par un mélange de populations différentes en couleur de peau comme en religion! En taille comme en poids. Du nord comme du sud. Conditionnés, dans la tourmente, par cette règle issue de nos ancêtres bretteurs et ferrailleurs : « Un pour tous, tous pour un ». Personne n’était supérieur aux autres mais chacun trouvait plus malin que lui. Une des plus belles périodes de notre jeune existence. Nous n’avions rien mais nous partagions tout. Quelques mois de vie commune à nous aider. A nous supporter. A nous assister. A coopérer. A apprendre le partage et le don de soi au service des autres. C’était une reconnaissance envers notre pays.

Aujourd’hui, l’armée est devenue une profession. Elle n'a plus de place pour les sentiments, nationaux soient-ils. Ce virage vers l’armée de métier a renforcé l’individualisme qui fut le berceau de l’acceptation du  libéralisme économique par nos dirigeants. Ce libéralisme qui vient de nous pousser à la crise et d’où nous ne pourrons sortir que grâce au retour du sentiment de solidarité qui est en fait le sentiment d’appartenance à une même communauté, celle de notre république qui doit nous entraîner vers un destin commun, de droits et de devoirs.

Mais suis-je bête, nous sommes pris sans les mailles du filet. Prenons l’exemple de Peugeot.  Ses principaux actionnaires vivent en Suisse pour échapper à l’impôt. Ces derniers viennent de voter les fermetures d’usines un peu partout et surtout en France. Il est bien certain que ces gens sont loin de toute notion de partage et de solidarité. Quoique, que pour une fois , ils voudraient bien en profiter, recevoir et surtout ne pas donner, de peur de se ruiner. Il faut protéger sa petite personne de la misère! Qu’importe si le plus grand nombre en souffrent ...

Pas bien jolie cette France là! C'est la France qui vient de subir 17 ans de droite. Le mal a commencé sous Chirac, auteur de ce gâchis. Suivi en cela par  5 ans de Sarkozisme. Et qui en redemandait, quitte à pactiser avec le diable au corps de femme (suivez mon regard). En accord avec cette France qui protège et encense les riches. La France qui avait dit vouloir moraliser le capitalisme mais n’en a rien fait.  La France que je ne reconnaissais plus car trop éloignée des idéaux qui  avait donné naissance à sa République. Combien faudra t’il de temps pour sortir des ces filets tendus et serrés  depuis trop  longtemps, afin que les esprits de certains retrouvent  la voix de la nécessité,  de la justice et du partage ? Seul moyen de rétablir la confiance de nos concitoyens dans nos institutions. Seul moyen de sortir notre pays du gouffre d'appesantissement  dans lequel nous ont fourrés ces tristes individus.

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