Le beaujolais nouveau est arrivé ! Youpi ! Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais je ne saute pas au plafond. Il faut, tout de même, que je l’avoue : je n’aime pas trop ce vin primeur ! Il est trop jeune. Souvent trop vert. La plupart du temps, trop acide ! Ne laissant pas, dans la bouche, une véritable sensation de plaisir ! Sans parler des lendemains qui, comme le disait un mien ami, le père Jeanne pour ceux qui l’ont connu, « ça crée des entretiens serrés avec la lunette des gogues ».
Mais ce n’est pas sa dégustation ( ?) qui compte le plus. Ce qui vaut, surtout, c’est qu’elle s’accompagne, chaque année, de liesse partagée et de franche rigolade.
Il n’y a pas si longtemps, c’est vrai, un monde fou de buveurs réjouis débordait des terrasses des cafés, à une heure où, d’habitude, le commun des mortels qu’ils sont, rêve paisiblement dans les bras de Morphée. Des buveurs – inaccoutumés- bien décidés à fêter, jusqu’au bout de la nuit, les premiers moûts de l’année.
Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. La fête s’est nettement attiédie. On rit toujours mais à gorge moins déployée. Les gens deviendraient-ils moroses ? Ou bien est-ce, encore, un effet de la crise ?
Le Beaujolais nouveau est, généralement issu des cépages de Gamay N.