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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 10:31

Les Delbart partis, mon ardeur ne retombait pas. Il faut dire que nous  avions fait ensemble une bonne partie du job où, l’amitié, les produits de la vigne et le rugby s’étaient entremêlés à l’encan, notre ami consacrant une bonne partie de sa retraite à la belle jeunesse rugbystique du pays angevin. Aucun de ces grands sujets ne pris le pas sur les autres. Tous nous ravirent sur un pied d’égalité. Mais si cet épisode fut de très bon aloi, une bienveillante nouvelle m’était arrivée aux oreilles depuis peu : la ‘’casa Tomat’’ avait posé, sur notre île,  ses malles et ses valises (fussent-elles en cartons). Et là, je sentais qu’une grande part d’amitié allait, forcément, converger vers les coteaux Venacais. Qu’il y aurait à partager l’alpha et l’oméga, le yin et le yang, l’alter et l’ego, le corse et le bigourdan. Toutes ces choses, presque secrètes, qui n’appartiennent qu’à de rares initiés. Surtout, que nul de mes amis, n’y sente ou n’y voit le moindre atome de dénigrement envers sa propre personne. Pour ce qui me concerne, la valeur de la fraternité et de l’affection que je porte à chacun de vous n’a d’égal que mon amitié attentive et assidue. Et je pense, sans risque de me tromper, que notre Caillou vous réserve la même intime cuvée. Les TomatToutefois, je dois l’avouer, j’ai pour lui un enthousiasme et une exaltation tous particuliers. Cet attachement que, tous deux, nous avons pour le pays tarbais. Des heures, des jours, des semaines, des mois et des années passés à travailler, l’un près de l’autre, en suivant les mêmes chenaux pour arriver aux mêmes débarcadères. Si vingt ans d’âge ne nous séparaient, nous pourrions avoir usé nos fonds de culotte sur le hêtre lisse des bancs de la même école. Nous aurions pu tremper nos ‘’sergent-major’’ dans le même encrier. Nous aurions pu, oh! Divine récompense, pratiquer le rugby dans la même équipe de minimes ou de cadets. Je tiens à rappeler que nous avons évolué ensemble, mais à des âges où l’on n’a plus la même complicité qu’aux premières années de l’existence. Peu importe ! Nous nous sommes rencontrés et nous nous sommes aimés comme de véritables frères. C’est une confidence que je partage, Aarvistes mes amis, avec d’autant plus de bonheur, que  plusieurs d’entre vous savent déjà quels liens d’affection nous unissent, lui et moi. Et donc, pour revenir à l’ami Caillou et à tout son foyer, je me disais in-petto : ‘’Nous allons expédier en trois coups les gros, le travail de la taille en vert, de l’éclaircissage et de l’effeuillage. Et zou ! On se donne du bon temps en surveillant la rouille et le mildiou’’. Devinez ? C’est ce que nous fîmes en ce tout début d’auguste mois, sous un soleil à dessécher les gorges les plus résistantes. Il restait au cellier quelques biberons en retard de caresses et qui paraissaient flatteurs, de prime abord. Certains, d’ailleurs, abandonnés en ces lieux par des camarades de passage. Qu’elle devenait belle ma vigne ! Et comme il grandissait bien mon solde d’amitié. Non ! Au fond de mon être, ce n’est pas la crise. BILD1857D’autant que dans la foulée nous débarquaient les belles castelneuvoises de la famille La Truche : Lolo (sa compagne) et Marion (leur enfant légitime). Le concert eut été ébréché si notre cortenaise, la bellissime Monique ne s’était jointe à nous afin de passer ensemble quelques instants trop courts mais empreints d’une franche tendresse.

Les Tomat qui étaient partis quelques jours avant, jugeant qu’ils n’avaient pas eu leur content d’amabilité, s’en revenaient planter leur tente sur les coteaux Venacais. Ce qui nous permit de finir le travail entamé ensemble la semaine précédente, et de vider quelques fioles qui avaient sournoisement échappées à notre vigilance.

Le soleil montait déjà bien moins haut dans sa conduite de l’orient vers l’occident. Ses aiguillons  n’en restaient pas moins acérés. J’attendais impatiemment la fin de ce mois d’août pour savoir si le fruit allait gonfler encore. Et, par-dessus tout, l’arrivée prévue d’un junior de la bande au père Charles. Ceci sera une autre étape vers les vendanges futures…

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