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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 10:36

C’est l’histoire vraie et originelle du ‘’FRONT NATIONAL’’, devenu ‘’Front National de lutte pour la libération et l’indépendance de la France’’, né en CORSE dès 1941, à la veille d’un épisode qui écrira les plus belles et les plus tragiques heures de la lutte menée dans l’ombre par une armée résistante, conçue par le peuple opprimé, et qui évitera à la France de tomber sous le joug nazi. Cette  dénomination, le soi-disant ‘’Front National’’, parti d’extrême-droite, et dont on sait qu’il aime à pervertir l’histoire et ses symboles, se l’appropriera sans vergogne, lors de sa création en 1972. Mais ce n’est pas la seule indélicatesse malhonnête d’une valeur nationale détournée.  On peut lui retenir de s’être arrogé l’image de Jeanne d’Arc comme une représentante de la résistance à l’ennemi. Mais quel ennemi ? Cet ennemi du F.N. serait-il représenté par la majorité des Français qui ne partagent pas ses idées racistes, xénophobes et négationnistes ? Quant au ‘’Front National’’, le vrai, il est perpétué sur le sol de France, après la libération de l’île, en octobre 1943.

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Cent cinquante années de vie commune ont, indissolublement, lié la Corse à la France quand le 30 novembre 1938, les prétentions annexionnistes de MUSSOLINI viennent exaspérer le patriotisme ombrageux des insulaires. A l’appel d’un comité de vigilance, constitué de représentants de toutes les tendances républicaines, tous se rassemblent autour de leurs monuments aux morts pour l’entente d’un serment solennel : « Sur nos tombes et sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir Français ».

Le 1er juin 1940, dans le ‘’journal de campagne’’ d’une unité cantonnée dans l’île, on peut lire ces lignes révélatrices de l’état d’esprit de la population.

La Corse n’acceptera pas d’être livrée à l’Italie. Depuis 1789 elle a adopté la France. Au cours de la Grande Guerre, vingt mille Corses sont tombés sur les champs de bataille. Tout cela ne peut être en vain. Le Corse ne peut et ne veut vivre que dans la communauté française. Il sait qu’il ne trouvera nulle part ailleurs la liberté et la dignité pour lesquelles ses ancêtres ont farouchement lutté. Il y tient plus qu’à la vie.

La Corse Italienne ? Quelle monstruosité ! Si jamais ce crime était commis, l’histoire devrait réserver des pages sanglantes à la lutte à mort qu’un petit peuple de trois cent mille âmes soutiendrait, contre une puissance de 45 millions d’habitants.

Et quand PETAIN entre en scène, pour la plupart d’entre eux, cela ne fait pas de doute : sous la conduite d’un maréchal de France, la lutte va se poursuivre. Soldats et marins jurent de défendre la Corse. Toute la population défile au chant de laMarseillaise. Mais quelle stupeur à l’annonce de l’armistice. Après un demi-siècle passé à l’abri des vicissitudes de la lutte contre Gênes, la Corse va-t-elle retomber sous le joug ?

Malgré les efforts d’officiers pétainistes, qui leur demandent de « ne pas se laisser égarer par des meneurs » et affirment qu’il s’agit d’une « fausse nouvelle » les soldats, sous-officiers et officiers manifestent leur indignation.

Dans le secteur de Bonifacio, les troupes refusent de mettre bas les armes. L’instituteur communiste Mémé FERRANDI (qui tombera sur une barricade lors de la libération de Paris) entre en contact avec les officiers de son unité pour continuer la lutte. Le Général MOLLARD traduit le sentiment de la troupe quand il déclare à son état major : « Si l’ennemi débarque, je résiste ». Il est limogé sur le champ.

Oui ! S’il l’avait voulu, le gouvernement aurait trouvé en Corse les conditions de succès d’une levée en masse.

A une population affamée d’espoir, on présente Pétain comme le « Sauveur de la Patrie », celui qui dira non à MUSSOLINI. Cette propagande est facilitée par l’attitude des  parlementaires Corses lors du scrutin du 10 juillet 1940 sur les pleins pouvoirs. A Vichy, le sénateur-maire de Venaco Paul GIACOBBI, est le seul à exprimer le patriotisme de la population. Assuré qu’une cession de la Corse à l’Italie pourrait se faire, même sans consultation de l’Assemblée, il refuse de faire confiance à PETAIN. Le commandant PIETRI diffuse le 11 juillet, dans les milieux corses de Vichy, cette feuille polycopiée :

La Corse n’est pas à vendre. La Corse n’est pas à donner. La Corse ne s’est donnée qu’une seule fois : elle s’est donnée à la France. Et il invite à la création d’une ‘’Légion Corse’’.

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